Le Ribay
Le Rubay en 1312, Le Rybay en 1572, Saint Ouën du Ribay en 1615, son appellation définitive eut lieu en 1789.
Le Ribay tient son nom, de la famille, Raoul Du Rubay, propriétaire de La Cour du Ribay en 1301, un fief, auquel était annexée la seigneurie paroissiale qui fut elle-même unie à la seigneurie du Val avant le XVe siècle.
Le 2 Juillet 1578, Le Ribay accueille et abrite la Compagnie du Capitaine Cousinières.
De décembre 1639 à Février 1640, une épidémie de dysenterie eut des conséquences désastreuses sur la population du village.
La localité a longtemps été un relais de malle-poste et de diligences sur le grand chemin de Paris à Rennes, car elle comptait de nombreuses auberges. Son bureau de poste, aux chevaux et aux lettres, a été dirigé par la famille Champ-Mézière de 1735 à 1775. Ce relai postal était situé au 1, Place de l'Eglise. La malle-poste a été plusieurs fois attaquée et dévalisée.
Pendant la tourmente révolutionnaire, Le Ribay a fourni de nombreuses recrues à la Chouannerie, commandée dans cette région par Guillaume Le Métayer *. En 1795, le Capitaine Antelle et son cantonnement devaient assurer la sécurité de la "Grande-Route" surtout dans sa traversée du Ribay. Mais dans la nuit du 4 Février 1795, ils ne purent empêcher les Chouans d'envahir l'agglomération. Après avoir abattu l'Arbre de la Liberté, ces derniers brulèrent les registres paroissiaux, désarmèrent la gendarmerie, et s'emparèrent de la caisse du percepteur. Le 23 Février , les gendarmes et 7 cavaliers refusèrent d'assurer leur service. Le 26 Février, l'escorte du représentant du peuple fut accueillie à coups de fusils. A la suite de ces incidents, Aubert-Dubayet se vit renforcer le poste de gendarmerie, et recommanda à Duhesme de purger Le Ribay de la Bande de Rochambeau et de Lafayette. Ces mesures ont pu tenir en respect, les Chouans jusqu'au 26 Novembre 1795, date à laquelle ils volèrent 30 boeufs destinés au cantonnement.
Le 27 Septembre 1799, le cantonnement repris position dans le presbytère, à l'intérieur de l'église, et dans les maisons voisines. Comme il fut incapable de s'y maintenir, on dut se résoudre à le retirer, et dés cet instant , les insurgés occupèrent la commune sans oublier d'y faire de nombreuses réquisitions.
Depuis la Révolution, la modeste bourgade conserva son rôle obscur, qu'elle avait joué auparavant. Elle avait une importance relative, qui lui a été enlevée par l'ouverture de la ligne de Chemin de Fer Paris-Brest.
Depuis ce jour, la Grande Route, Nationale 12, fut quelque peu désertée. Après l'agitation produite par le passage continu des voitures de messageries et des voyageurs de toutes sortes, a succédé un calme complet qui a tourné à l'avantage de l'Agriculture.
En 1870, la Commune ne fut pas envahie par l'ennemi, bien que le bourg fut traversé par de grandes voies de communication, c'est à peine s'il y passa quelques détachements de troupes françaises. Mais, il y eut à déplorer, malgré tout, la perte d'enfants morts de misère.
* Guillaume Le Métayer : est né le 6 Décembre 1763 au Ribay. Quand éclata la Révolution, il allait être ordonné prêtre. Il fut une personnalité de la Révolution Française . Il fut un célèbre chouan, connu sous le nom de Rochambeau. Suite à une trahison, les gendarmes déguisés, lui tendirent une embuscade et l'arrêtèrent, avec un de ses lieutenants Leroux dit l'Aimable, cultivateur au Horps. Ils furent conduits à Laval, puis dirigés sur Tours , où ils furent fusillés le 26 Juillet 1798. Ses principaux lieutenants étaient issus des communes voisines : Marin Aufray , dit La Forêt, de Chantrigné - François Salin dit Coeur d'Acier d'Hardanges - Lenfant, dit La Fleur et Le Brun, dit Pas Perdu de Charchigné.....
Le bourg du Ribay, de par son emplacement stratégique sur l'antique axe Paris-Brest, prit logiquement un rôle de relais.
Ainsi l'histoire du village est-elle très liée à cet important axe, qui encore aujourd'hui assure la survie des quelques commerces qui bordent la route.
Révolution
- Un cantonnement militaire s'installe dans le bourg afin de sécuriser la route de Paris
(escorte des voitures). Ce qui n'empêche pas la chouannerie locale, menée par Rochambeau, d'agir,
en témoignent trois faits marquants :
- L'attaque du cantonnement dans la nuit du 4 au 5 septembre 1795 durant laquelle la bande parvient entre autres à s'emparer des armes de la gendarmerie et d'une caisse de 450 livres.
- L'attaque de la malle-poste de Paris à Brest contenant une importante somme d'argent,
le 29 mars 1795. - Le 26 novembre 1795, les chouans s'emparent de trente bœufs du cantonnement.
- Le Ribay tient une place importante dans l'histoire de la « petite émigrée ».
C'est en effet ici que Françoise Gaudérian, jeune servante vendéenne, se perdit lors
de la Virée de Galerne. Elle fut recueillie dans une auberge du bourg par Julien Thuault, le maire
du Ribay, qui la cacha chez lui au hameau de Coulion. Cependant cette nouvelle arrivante ne passa pas inaperçue et finit par être dénoncée auprès du maire de Lassay qui l'emprisonna et la fit guillotiner
le 6 mars 1794, en cette même ville. Elle repose désormais un peu à l'est de Lassay,
à la «Lande des Malheureux», où fut construit un oratoire en mémoire de cette jeune fille perçue comme sainte par la population qui rapporta que quatre chevaux avaient eu du mal à transporter son corps.
Économie
- Carrière des Bas Bois.
- Divers services de proximité : boulangerie, restaurant, bibliothèque, bar-tabac, salon de coiffure...
Lieux et monuments
- Église Saint-Ouen du XIXe siècle.
- La Cour, motte castrale.
- Une dizaine de calvaires disséminés sur tout le territoire.
- Chapelle Notre-Dame de l'Ermitage, du XIIe siècle.